Sur la PàL - Février 2024

[Star Wars] L'escadron Alphabet, 2 : Où l'Ombre s'abat - Alexander Freed

L'escadron Alphabet, 2 : Où l'Ombre s'abat - Alexander Freed
Pocket // 2021 (Vo 2020) // 576p
(Livre lu en service presse)

Attention, cette chronique contient potentiellement des spoilers sur le 1er tome.

Après avoir beaucoup apprécié le premier volume de cette trilogie, j'ai donc enchainé directement avec la suite et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé l'assemblage hétéroclites de pilotes traumatisés qui forme cette escadron.

Si l'escadron Alphabet à remporté une victoire face à la 204e escadre impériale, notamment en mettant fin aux jours de la Colonel Nuress, l'escadre de l'Ombre n'est pas pour autant hors d'état de nuire, d'autant plus qu'elle a retrouvé l'un de ses membres les plus talentueux, le Major Soran Kreiz, ex-mentor d'Yrica Quell.

Ignorant de ce fait, notre Escadron Alphabet, toujours sous la tutelle de la Générale Syndulla, va mettre au point un piège afin d'attirer les Imperiaux dans le système Cerberon pour mettre définitivement fin à leurs agissement.

Bien sûr, iels ne sont pas au bout de leurs surprises...

*  *  *

Si le premier volume se caractérisait par un rythme assez lent sur toute la première moitié du roman, ici on plonge directement au cœur de l'action avec un escadron Alphabet unis qui enchaine les missions de soutien pour Hera.

Bien sûr cette unité n'est qu'une façade et bientôt la cascade d'évènement qui se met en action va faire voler en éclat notre escadron bien aimé.

Alexander Freed réussi un excellent travail de déconstruction de ses personnages. Déconstruction physique en éparpillant nos héros, déconstruction psychologique en les confrontant à leurs peurs, leurs traumas et leurs mensonges.

Chaque personnage va ainsi se retrouver confronter à son épreuve personnelle, avec plus ou moins de succès.

L'écriture de Freed est encore une fois très immersive, et on tremble pour ses personnages, on ressent leur tension et on ne peut pas lâcher en voyant tout qui s’effondre autours d'eux.

Là encore, les scènes de guerres sont prenantes, et si le premier volume laissait la part belle aux "dog fight" nerveux, on se retrouve ici, à cause des circonstances, enlisés dans des combats d'infanteries meurtriers. Mais qu'on se rassure, les duels aériens ne sont pas pour autant absent.

L'une des grande qualité de Freed, mis à part son sens du rythme, c'est la qualité d'écriture de ses personnages. Il arrive à nous faire aimer des personnages qu'on détesterait ailleurs que dans ses pages. Je pense plus spécifiquement à Yrica Quell dont la passivité, l'indécision et parfois l'apparent manque d'empathie en font une personne franchement plus que désagréable, mais Freed arrive à rendre les failles de ses personnages attachantes et on veut les aimer et les voir s'améliorer.  

C'est d'autant plus rageant quand ceux-ci enchainent les mauvais choix...

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Après un premier volume qui prenait son temps pour nous présenter les personnages et les enjeux, Alexander Freed confirme dans ce second volet en mettant à l'épreuve ses personnages et en proposant une intrigue haletante.

Bien sûr, rien n'est réglé à la fin, les épreuves ont laissé des traces, les non dits flottent dans l'air et l'amertume est forte pour certains.

La toute fin ouvre sur des possibilité qui donnent envie de hurler au visage de certains personnages, et on a qu'une envie, avoir entre les mains le final de cette trilogie qui s'annonce sous les meilleurs auspices ! 


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