[Star Wars] Inquisitorius : L'éveil de la lame rouge - Delilah S. Dawson

[Star Wars] Inquisitorius : L'éveil de la lame rouge - Delilah S. Dawson
Pocket // 2024 (VO 2023) // 528p

Un roman Star Wars qui se propose d'explorer la naissance d'un Inquisitrice, autant dire que ma curiosité était bien éveillée. C'est donc avec de bons a priori que j'ai attaqué le roman de Delilah S. Dawson, une autrice qui n'est pas nouvelle dans l'univers Star Wars mais que, pour ma part, je découvrais avec ce roman. Et je dois dire que c'est une excellente découverte puisque ce roman se hisse pour moi sans peine au niveau des meilleurs ouvrages grâce à un personnage complexe et torturé dont les passions réprimés donnent de très bon moment d'introspection et de réflexions sur certains pan de l'univers Star Wars.

L'histoire débute pour la padawan Iskat Askaris aux prémices de la guerre des clones puisque celle-ci, rentrant tout juste d'une mission avec son maître et ayant à peine le temps de se reposer au temple va se retrouver propulser sur Géonosis lors d'une bataille que l'on connaît bien.

Si Iskat ne mettra pas un pied dans l'arène, d'autres combats l'attendront et comme beaucoup, elle reviendra profondément meurtri par cette événement traumatique pour l'ordre Jedi. Un ordre Jedi que l'on découvre à cette période comme on le connaît bien à savoir bien trop détaché, replié sur lui même et ses dogmes et ainsi peu à même de gérer correctement les tourment émotionnels dans lesquels vont se retrouver plonger un certains nombre de ses membre durant les années qui vont suivre.

Et quand, comme Iskat, on a déjà du mal à contrôler ses émotions, un état de guerre permanent où la mort emporte régulièrement maîtres, amis et condisciple sans qu'à aucun moment une réponse approprié soit apporté pour aider à gérer les traumatismes conséquent, ne fait qu'aggraver le déséquilibre émotionnel.

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L'histoire que nous raconte l'autrice est vue par les yeux de cette jeune padawan pleine de ressentiment qui peine à trouver sa place et qui, on s'en rend compte avec le temps, lutte avec la confiance de ses maitres. Sa colère brouille son jugement et les réponses qui semblent parfois automatique, pétri de dogme et non de réflexions ajoute à son trouble et sa défiance.

Une point qui est assez interessant et, à mon sens important à prendre en compte à la lecture du récit c'est que malgré tout, il faut se méfier d'Iskat. Clairement les Jedi gèrent très mal son cas, mais sachant la jeune Jedi pleine de colère et sombrant lentement sous l'emprise du côté obscur, on doit se léfier de ce qu'elle décrit. Oui, l'ordre ne lui offre pas le soutient psychologique dont elle a besoin, mais l'ambition d'Iskat brouille régulièrement son empathie et on voit bien qu'avec le temps, divers influences (que l'on découvre au fur et à mesure) détraque lentement sa boussole morale jusqu'au basculement irrémédiable.

Si la plus grande partie du roman s'attarde sur la lente descente d'Iskat durant la guerre des clones, la dernière partie nous montre finalement son passage dans l'Inquisitorius. Et là, les mensonges et les manipulations du côté obscurs font finalement s'imposer à elle comme un nouvel obstacle face à son désir puissant de liberté.

Là où elle pensait enfin pouvoir être elle-même, Iskat se retrouve encore prise dans une toile de non dit et de règles absconses. Et si au moins au sein de l'ordre une certaines clarté était de mise concernant ce qu'il était acceptable ou pas, dans l'Inquisitorius c'est le chaos et la loi du plus fort. La camaraderie n'est pas de mise et encore une fois, Iskat va devoir enfouir au plus profond d'elle-même qui elle est vraiment, jusqu'à la toute fin et une liberté qui s'impose à elle de la plus cruelle des manières.

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Delilah S. Dawson nous offre une belle plongé dans la psyché d'un personnage trouble. Les désirs contradictoires d'Iskat, sa passion dévorante mise en sommeil, sa quête d'identité, son besoin de comprendre le passé, il est déchirant de la voir lutter ainsi à chaque étape, chaque choix et de prendre les erreurs de ses maitres pour des mensonges et manipulations.
Car encore une fois si l'autrice est sans concession avec un ordre Jedi en perdition qui s'est trop coupé de ses émotions pour un détachement qui semble sans empathie, on voit que des solutions aurait pu exister pour Iskat, que d'autres choix aurait pu être possible pour elle si elle avait pu exprimer ses craintes ouvertement. 

Ce roman, c'est l'histoire d'un système imparfait qui échoue à protéger ses membres dans le besoin, mais c'est aussi l'histoire d'une femme qui ferme trop les yeux sur ses propres erreurs et défauts, refuse les mains tendu et sombre totalement.

Ce n'est pas de sa faute si elle n'a pas reçu l'aide dont elle avait besoin et si certaines force ont exploité ses failles mais au final certains choix lui incombe et sa responsabilité est là.



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