Immortalité à vendre - Joe Haldeman

Immortalité à vendre - Joe Haldeman

J'ai Lu // 1991 (VO 1989) // 384p

Futur pas si lointain, grâce au procédé Stileman, ceux qui en ont les moyens peuvent s’acheter pour 1millions de £ une régénération complète.  Il y a cependant deux soucis.

Tout d’abord, cette régénération ne fonctionne que pour 10 ans, après ça, il faut repasser par le procédé ou mourir très rapidement. Et ensuite, il faut faire don de toutes ses possessions à la fondation Stileman. Celle-ci espère ainsi éviter la naissance d’une oligarchie de riches immortels qui contrôleraient le monde.

Mais dans la pratique, la plupart des Immortels Stileman trouvent le moyen de refaire leur million dans les mois qui suivent grâce à leurs réseaux.

Dallas Barr sort tout juste de sa 9ème cure de rajeunissement quand il est abordé par un autre immortel qui va lui faire part de l’existence d’un comité secret qui cherche à s’émanciper de la fondation Stileman et à s’investir dans le contrôle des institutions mondial pour aider l’humanité à avancer. En réalité, ils veulent surtout contrôler le monde.

Peu intéressé par la proposition, Dallas va décliner et  se retrouver malgré lui pris dans le complot et devenir un fugitif recherché.

Joe Haldeman est connu pour son magnifique livre, le grand classique La Guerre éternelle, et en abordant ce nouveau roman, on s’attend à retrouver son style, ses idées, bref à être encore une fois transporté par une SF de haut vol. Malheureusement, ce n’est pas du tout le cas.

Si l’on espère voir ici un roman qui abordera avec subtilité les effets de l’immortalité sur la société, ou bien qui interrogera sur la main mise d’une élite toute puissante, on repassera.

Passé les premières pages qui laisse entrevoir toute ces possibilités, l’intrigue s’engouffre dans une longue course poursuite relativement insipide et sans intérêt qui enchaine les péripéties inutiles et ennuie profondément.

Et ce n’est pas du côté des personnages que l’on pourra trouver un regain d’intérêt. Que ce soit Dallas, sa compagne Maria ou bien l’IA de son ami défunt, ceux-ci sont franchement creux. Quand leur motivations ne sont pas inexistantes, elles sont fade et sans surprises, de même que la relation entre Dallas et Maria qui frise parfois le ridicule.

Le roman possède aussi une ambiance très vieillotte et franchement datée, très années 60, mais sans le charme de certains des récits de l’âge d’or. Ce qui est assez étonnant vu qu’il est parut en 1989.

On notera en plus que le roman se clôt par un magnifique Deus Ex Machina en bonne et due forme, et je crois qu’on aura tout dit sur ce très dispensable roman.


Commentaires

  1. C'est presque dommage qu'il y ait un pitch alléchant, sinon c'était presque un sans-faute inversé, un sans-réussite complet. ^^

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