Les royaumes immobiles, 1 : La princesse sans visage - Ariel Holz

Beyond the Aquila Rift | Derrière la faille : Nouvelle et adaptation

Beyond the Aquila Rift - Alastair Reynolds
Gollancz // 2005 // 35pages

Derrière la faille 
Scenario : Philip Gelatt
Réalisation : Léon Bérelle, Dominique Boidin, Rémi Kozyra, Maxime Luére

Aujourd'hui je parle d'un de mes auteurs favoris, Alastair Reynolds avec sa nouvelle non traduite chez nous, Beyond the Aquila rift ainsi que son adaptation en court métrage d'animation dans la série Love, Death + Robots.

J'ai commencé la série il y a peu et le visionnage de l'épisode m'a très donné envie de lire la nouvelle afin de comparer et parce que bon Reynolds c'est bien mangez-en.

Derrière la faille

Dans un lointain futur, l'humanité voyage dans la galaxie en utilisant des portails laissé à l'abandon par une civilisation extraterrestre. Personne ne comprends vraiment cette technologie mais l'humanité en sait assez pour les utiliser afin de se déplacer au sein de la bulle locale, une sphère de 400 années lumières de diamètre centrée sur notre système solaire.

Mais de temps en temps, il y a un petit bug qui fait dévier de la trajectoire, qui envoi ailleurs, ou bien un peu plus loin.

C'est ce que Thom, capitaine du Blue Goose découvre en sortant de son caisson de sommeil sur la station Saumlaki. Lui et son équipage auraient déviés. De quelques jours, peut-être un peu plus, enfin c'est que lui dit Greta, une vieille connaissance qui par un heureux hasard se trouve à son chevet pour lui annoncer la nouvelle.

Alors que le délai des réparations du Blue Goose s'allonge chaque jour, Thom et Greta tentent avec difficulté de réveiller Suzy, l'une des autres membre d'équipage, et de lui faire accepter une situation qui n'est peut être pas exactement ce qu'elle semble être.

La nouvelle

Celle-ci est vraiment très réussie. En quelques pages le contexte est posée et il est riche. L'intrigue avance doucement, la situation se dégradant progressivement avec une progression vers l'horreur très bien gérée. Le retournement de situation final à tiroir est réussie et laisse un sentiment de malaise, un doute horrible, une incertitude qui fait frissonner. 

Alastair Reynolds réussi à mêler habilement sense of wonder et huis clos presque horrifique.

L'adaptation

Elle aussi très réussi. L'intrigue est très fidèle dans son déroulée, même si elle amène moins d'informations sur le contexte et s'avère plus directe, mais elle apporte énormément côté visuel tout en conservant l'esprit de l'histoire.

Pas de twist à tiroir, par contre mais le retournement de situation mise visuellement sur l'horreur cosmique et c'est glaçant. On termine sur de la terreur pure, et ça fonctionne à merveille.

Au rang des défauts de cette adaptation, mais c'est quelques choses qui revient dans plusieurs épisodes de Love, Death + Robot, on notera un abus du male gaze dans la mise en scène des relation Thom/Greta et une hypersexualisation du personnage de Greta. C'est lourd, c'est banal et c'est pénible d'avoir encore ce genre de représentation.


Quoi qu'il en soit, je recommande fortement la nouvelle d'Alastair Reynolds qui un excellent texte de SF au relent horrifique ainsi que son adaptation qui vaut le coup pour les superbes visuels.

L'épaule d'Orion en parle aussi

 https://les-lectures-du-maki.blogspot.com/2019/12/le-projet-maki-presentation-inscriptions.html

 

 

Commentaires

  1. " revient dans plusieurs épisodes de Love, Death + Robot, on notera un abus du male gaze " c'est pas faux du tout ça. Bref c'est le même mec qui a scénarisé 15 des 18 épisodes :)

    On notera aussi un joli double syndrome de la Schtroumpfette parmi les réalisateurs et les auteurs des nouvelles dont sont adaptés les courts.

    J'avais trouvé ça dommage alors que la série est tellement diversifiée du côté de l'animation; avec des équipes différentes sur chaque épisode; des styles différents et tout.

    En tout cas tu donnes bien envie de lire la nouvelle (traduisez-la, quelqu'un :p)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ha oui, j'ai regardé ça après coup et c'est tristement masculin en terme d'équipes créatives... :-/
      J'aimerais que quelqu'un traduise l'intégralité du recueil dont est issue la nouvelle moi :D
      Je li l'anglais, mais lentement et je suis pas sur d'avoir le courage de m'enfiler les 800 pages du recueil du coup T_T

      Supprimer
  2. Sympa de mettre en parallèle les 2 supports ! Merci.

    RépondreSupprimer
  3. Pas de traduction pour la nouvelle pour le moment du coup ?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire