Les royaumes immobiles, 1 : La princesse sans visage - Ariel Holz

La Forêt des araignées tristes - Colin Heine

La Forêt des araignées tristes - Colin Heine
Actu SF // 2019 // 487 pages
- Service Presse transmis à ma demande -
 
Bastien de Corville est une sorte de petit noble, peu argenté, qui procrastine depuis apparemment un certain temps devant ce qu'il espère devenir une encyclopédie des bestioles et créatures qui vivent dans la vape, la brume mystérieuse qui recouvre le monde. Régulièrement Ernest Gulliver, explorateur de son état pour le compte de La Compagnie collabore avec Bastien pour lui fournir des restes et vestiges de bestioles étrange et alimenter ainsi sa future encyclopédie.
Le quotidien des deux lascars va se retrouver chamboulé quand notre scientifique en herbe va se retrouver mêler coup sur coup à un accident spectaculaire et un assassinat dont il va réchapper de justesse à chaque fois.
Ébranlé par ces évènements, Bastien va être entrainer dans une intrigue tortueuse et des complots mystérieux.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que le roman de Colin Heine est ambitieux. L'intrigue s'avère assez riche, pleine de fils et ramifications faisant intervenir de multiples personnages assez variés et permettant de donner un aperçu du vaste monde qu'il nous a concocté.
Le tout est écrit dans un style souvent riche et travaillé qui participe à l'immersion dans ce riche univers, même si parfois certaines tournures de phrases m'ont parues confuses.

Un univers, qui avec son habillage steampunk fait de machines à vapeurs, de dirigeable, de gargouilles que l'on peut chevaucher et d'ambiance belle époque, est une grosse réussite. L'atmosphère 19eme siècle poisseuse, est tangible, les clins d'oeil à notre monde multiples fonctionne bien (que ce soit l'omniexpo ou bien le vaisseau Gigantic) et toutes les strates de la société sont présentés, certains chapitres pouvant presque s'appeler "Le marxisme pour les nuls".

Côté personnage, là encore c'est assez réussi. Si notre héros Bastien est parfois insupportable de naïveté et de privilège, les personnages secondaires qui gravitent autours et les antagonistes sont tous intéressants. Que ce soit Gulliver l'explorateur (héhé), Gerfon le tueur en série un peu spécial ou bien Agathe la domestique au grand cœur, tous ont une utilité.

Le roman n'est tout de même pas exempt de défauts. Certains des personnages, dans leur caractérisation manquent de finesse ou d'originalité et s'avère ainsi un peu trop stéréotypé.
L'intrigue semble retorse mais on a parfois l'impression d'une complexité un peu artificielle. Certaines intrigues paraissent un peu parachutées et il faut avouer qu'il y a tout de même de gros concours de circonstances pour que le tout se tienne.
On pourra aussi s'interroger sur le titre. La forêt fait quelque pages et on a une araignée (certes vraiment balèze) qui ne m'a pas l'air particulièrement triste.

Cependant, malgré ces points négatifs, j'ai passé un bon moment grâce a une construction de monde réussie, une ambiance travaillé et un style assez agréable. Un roman qui s'il n'est pas la révélation espéré s'avère très divertissant.

Commentaires

  1. Ça ne me tente pas trop mais qu'est-ce que la couverture est belle !

    RépondreSupprimer
  2. Pas ma came mais avis intéressant qui contraste avec d'autres que j'ai lus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je ne serais pas aussi radicale que certains, il y a des bonnes choses et c'est divertissant :)

      Supprimer
  3. Contrairement à d'autres tu as réussi à passer outre les défauts. J'ai des doutes sur ma capacités à en faire de même, ça ne sera donc pas une priorité. ^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ha je comprends, devant la profusion il faut faire des choix :)

      Supprimer
  4. Moi j'ai vraiment aimé cette aventure !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'était très chouette, je me demande si une suite est prévue parce que j'ai une impression d'inachevé à la fin quand-même

      Supprimer

Enregistrer un commentaire