Les royaumes immobiles, 1 : La princesse sans visage - Ariel Holz

Almost Human

Almost Human
1 Saison / 13 Épisodes



2048, L'inspecteur John Kennex perd son partenaire dans une intervention contre un gang qui tourne mal. Il perd aussi sa jambe et se retrouve hors service pour quasiment 2 ans.
Après 17 mois de coma, la pose d'une jambe synthétique et un peu de rééducation, il reprend du service. Désormais, la loi impose que chaque policier soit accompagné d'un auxiliaire robot de classe MX, et cela ne passe pas très bien auprès de John qui rend responsable ces machines de pure logique et sans émotion de la mort de son partenaire. Quelques frictions et un robot en miette plus tard, il se retrouve avec un nouvel auxiliaire, le DRN-0167. Celui-ci, qui répond au nom de Dorian, est un ancien modèle tiré d'une série déclassé pour instabilité émotionnelle. Effectivement, contrairement aux MX, les DRN sont équipés d'un programme "d'âme synthétique", ils ressentent et sont aussi humains que des humains. La cohabitation d'abord mal aisée va évoluer au fil des enquêtes.

Au premier abord, cette série a tout pour devenir un hit SF incontournable. Un pitch (ô mon pitch, quand t'as un p'tit creux) alléchant qui laisse entrevoir des questionnements intéressants sur la nature de l'être humain, sur l'évolution des technologies, sur les rapports humain/machine, etc. Une esthétique futuriste très réussie, entre Blade Runner et Minority Report, voire même Cyberpunk par moment (notamment l'épisode 9). Un casting principal plutôt efficace entre un Karl Urban assez drôle en inspecteur Kennex bourru et un Michael Ealy qui incarne très bien le touchant robot à l'âme humaine.
Et il faut dire que le duo fonctionne bien, les deux personnages vont évidemment finir par s'apprécier et plus ou moins se comprendre, leur complémentarité et leurs similitudes les rapprochant au fil des épisodes. S'il reste un peu stéréotypé, le couple (la bromance devrais-je dire ^^) fonctionne bien et reste le moteur principal de la série. Principal, voire exclusif, car le plus gros problème, hormis des personnages secondaires quasi transparents, c'est le classicisme des intrigues.
Nous avons affaire ici à un procedural des plus standard, avec le criminel de la semaine à chaque épisode, et des enquêtes qui, sous leur vernis futuriste, sont en fait toutes déjà vues et revues. Nouvelle drogue dans les rues, académie privée et loi du silence, trafic d'organes, rien de neuf sous le soleil de 2048, et c'est bien dommage. Car si la série lance quelques pistes d'une intrigue au long cours dans le pilote, sur fond de guerre des gangs, de trahison et de complots policier, il faut attendre le 11ème épisode pour en entendre un peu reparler et voir de nouvelles pistes se lancer. Un peu tard malheureusement, puisque la série s’est vu annulée à l'issue du 13ème épisode sans pouvoir offrir de conclusion à ces intrigues.

Si la série est sympathique et agréable à suivre malgré ses défauts, on peut regretter le gâchis et le manque d'ambition des créateurs qui offrent ici un produit relativement standard alors qu'ils avaient potentiellement de l'or entre les mains.


 

Commentaires

  1. Dans mes séries à regarder, je suis curieuse de m'y mettre !

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    1. C'est plutôt agréable à voir, mais on ne peut s’empêcher de pester contre le manque d'ambition des scénaristes. :)

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  2. Effectivement, quelques bonnes choses mais surtout du potentiel, dont on ne verra malheureusement jamais la concrétisation. Au final, on en arrive à résumer ça en deux mots : "Classique, dommage".

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